Friday, December 27, 2013

Carré Cube / Le Songe de la Licorne/ Photo Finish / Les Trophées / Pilotari/ Spinnakers/ Chasse en Inde/ Mexique / Guépards / Les Courses


Carré Cube


Design by Henri d'Origny

 

A square full of cubes: Henri d’Origny’s design offers a characteristically ingenious exploration of the arcana of geometry – an exercise in seductive severity, intriguing perspectives, sharp, not to say cutting edges, and strict right angles. Or is it? The eye is drawn into a strange, fascinating world, undetected at first glance: a world of deceptively solid, structured shapes that slowly reveal their true nature as the building-blocks of a magical world of mirror-play and illusion. Beneath this clever composition of straight lines, underscored and enhanced by carefully-chosen colour harmonies, lies an enchanting tribute to the aesthetics of mathematics, squared…
Des cubes dans un carré. Henri d’Origny explore avec une inventivité toujours renouvelée les arcanes de la géométrie. Rigueur séduisante, perspectives mystérieuses, les arêtes sont vives, mais jamais tranchantes, les angles sont droits, mais le sont-ils vraiment ? L’œil est capté, guidé vers un univers étrange et fascinant, insoupçonnable au premier regard. Un monde dont la stabilité semble un leurre. D’un instant à l’autre, le mouvement s’emparera de cette composition surprenante, envoûtante, jeux de miroirs et d’illusions… Fait de lignes savamment disposées et d’harmonies colorées qui viennent magnifier ses effets, ce carré nous enchante par sa mathématique.
















 Le Songe de la Licorne

Design by Annie Faivre

 

The mythological cousin of the horse, the unicorn is our guide through a phantasmagorical equestrian dream, beyond space and time. Bridles and straps are criss-crossed, intermingling periods and civilizations, from ancient Assyria to tenth-century Caucasus, fifteenth-century Spain and seventeenth-century India. From the Celts to the Mongols, the fine art of bridling has been practiced with talent and inventiveness. Drawing on the riches of local resources, each artisan takes expert delight in chasing and carving, cutting, embossing and sculpting… Stones of all kinds, ivory, wood, bronze, silver and gold obey his command, metamorphosing at his touch. Sometimes, the hand of man can engender supernatural beauty, working its enchantment across the ages.

Cousine légendaire du cheval, la licorne nous entraîne dans un songe équestre, oublieux de l’espace et du temps. Harnais et sangles s’entrecroisent, mêlant librement époques et civilisations. De l’Assyrie antique au Caucase du Xème siècle, de l’Espagne du XVème à l’Inde du XVIIème siècle, des Celtes aux Mongols, l’art du harnachement s’exerce avec talent et inventivité. Usant des richesses qui lui sont offertes, chaque artisan s’ingénie à ciseler, tailler, couper, repousser, sculpter… Les pierres, l’ivoire, le bois, le bronze, l’or ou l’argent se plient à ses désirs et se métamorphosent. De la main de l’homme naissent parfois des beautés surnaturelles dont l’enchantement traversera les âges.



Photo Finish

Design by Dimitri Rybaltchenko

The graphics of speed… A rhythmic flash of lines and colours sets the pace, sweeping us into the wake of rider and horse, to the very heart of the moment: a precious, fleeting instant of absolute concentration. The finishing line, that culminating point where everything is still, just when everything is rushing on. Mind and body, man and horse, are one – forces joined in perfect union.
The essence of speed is captured in straight lines, diagonals and alternating colours. Photography bows to the tempo of graphic design, a portrait recomposed… the hand reveals what the eye of the lens has, seemingly, overlooked.
La vitesse se fait graphique… Rythmée par les lignes et les couleurs, cette image nous entraîne dans le sillage du cavalier et de sa monture, au cœur même de cet instant précieux et fugitif de l’ultime concentration : le passage de la ligne d’arrivée, point culminant où tout se fige alors même que tout est mouvement. L’esprit et le corps ne font qu’un, l’homme et le cheval se confondent, leurs forces fusionnent en une union parfaite.
La célérité se traduit en droites, en diagonales, en alternances de tons. La photographie se soumet au tempo d’un graphisme cadencé, le portrait se recompose… et la main révèle ce que l’œil de l’objectif semble ignorer.
 







Les Trophées

Design by Pierre Marie

Who is the proud holder of this extraordinary collection of trophies? A sports-mad student… A young athlete applying the maxim of a healthy mind in a body to match… The image radiates good-natured humour, all sparkling cups and lively figures, gleaming medals and fluttering penants. A composition full of life itself. Here are the trophy from the Saut Hermès, a cyclist’s medal, a racing car, a pair of skates, a golfer, a fencer… even a life-saving certificate. Dated 1895, the award belonged to Emile Hermès, who once saved three people from drowning by diving into the Seine. True to the philosophy of the house of Hermès, the carré celebrates every possible sport. Equestrian activities have a special place, of course, but any discipline that trains the body and stimulates the mind finds favour, too. The practised gesture, the contained power of movement, are the stuff of hard work and natural talent. Harnessed to cleverly-designed clothing, equipment and accoutrements…
 
À qui peut bien appartenir cette incroyable collection de trophées ? À un étudiant fou de sport, sans aucun doute. À un jeune athlète qui applique à la lettre la fameuse locution de l’esprit sain et du corps sain… Un humour bon enfant émane de cette évocation. Les coupes brillent, les personnages semblent animés, rubans, médailles et étendards virevoltent ; la vie, en un mot, habite cette composition. On y découvre le trophée du Saut Hermès, la médaille d’un coureur cycliste, une formule 1, des patins, un golfeur, un escrimeur… et même un diplôme de sauveteur. Il date de 1895 et n’est autre que celui d’Émile Hermès, qui, plongeant dans la Seine, sauva trois personnes de la noyade. Fidèle à la philosophie de la maison, ce carré met en scène tous les sports. Les activités équestres, certes, lui sont chères, mais toutes les pratiques sportives qui sollicitent l’esprit ont sa faveur. L’aisance du geste, la puissance du mouvement sont affaire de travail et de talent. Elles dépendent aussi de l’adéquation du vêtement, de l’équipement, de l’accessoire






Pilotari

Design by Hubert de Watrigant

 

A pilotari is a player of pelote, the most popular game in the Basque Country, whose stunning landscapes straddle France and Spain, extending north and south of the Pyrenean mountains, and along the Atlantic coast. Every Basque village has its own fronton (or pelote court), and the tournaments are a highlight of every traditional festival, when each point scored is greeted with a chorus of stirring song. Pelote Basque is a direct descendant of the ancient game of real (or royal) tennis, with its own strict rules laid down in the second half of the nineteenth century. The game is played bare-handed, or armed with a xare (a ‘net’), a wooden pala or paddle, a leather glove known as a pasaka, or a chistera (the distinctive wickerwork gauntlet). The pelote itself is the small, white ball that each player strives to master. Strength and dexterity are the key to success on the fronton! This choreographic carré, by Basque designer Hubert de Watrigant, captures the pilotari’s unique combination of agility, ingenuity, athleticism and elegance. 

Pilotari, c’est ainsi qu’on appelle, en basque, le joueur de pelote. La pelote basque est le jeu le plus populaire de cette région superbe, à cheval entre la France et l’Espagne, et que se partagent l’océan Atlantique et la chaîne des Pyrénées. Pas un village qui ne possède son « fronton », pas une fête qui ne soit ponctuée par un tournoi, pas un point gagné qui ne soit annoncé par un chant ! Descendante directe du jeu de paume, la pelote basque se voit dotée de règles précises dès la seconde moitié du XIXème siècle. Elle se joue à main nue, avec un xare (« filet »), une pala en bois, un gant de cuir nommé pasaka ou bien encore un chistera, ce fameux gant d’osier. Quant au terme « pelote », il désigne cette fameuse balle qu’il faut domestiquer. Force et habileté sont nécessaires pour briller au fronton ! Cette chorégraphie, imaginée par un enfant du pays, raconte par le biais de ces instantanés l’agilité, l’inventivité, la vigueur et l’élégance dont fait preuve le pilotari.






Spinnakers

Design by Julie Abadie

Raised proudly at the prow of a sailing yacht, the majestic spinnaker is synonymous with speed, capturing the wind and propelling the vessel forward in a stunning display that never fails to inspire a shiver of freedom. In France, the first sailing regattas were organized in 1840, but it was another forty years before the spinnaker brought its own frisson to the sport. A precious ally in a strong tailwind, the triangular spinnaker is made from ultra-lightweight fabric with a deeply curved surface that swells magnificently and lends itself to stunning, brightly-coloured designs. The wind blows, the sea whitens, and the spinnakers are unleashed like a flock of hot-air balloons. Hurrah for sporting spectacle and speed – and may the best sail win!

Hissé à l’avant du voilier, le majestueux spinnaker symbolise la vitesse. Le vent s’y engouffre, propulse l’esquif… Le spectacle à lui seul suscite un frisson de liberté. En France, les premières régates ont été organisées en 1840, mais il faudra attendre près de quarante ans pour que le « spi » apporte ce surcroît de rapidité. Il est un allié lorsque le vent souffle de l’arrière du bateau, le complice des allures portantes. D’une texture légère, cette vaste voile triangulaire, dotée d’un creux important, gonfle superbement, se tend, déploie ses couleurs. Le vent souffle, la mer frise, les « spis » enflent comme des montgolfières, la victoire est à portée de voile… Vive le sport et la vitesse !









Chasse en Inde

Design by Michel Duchene

Inspired by an Indian wall-hanging of silk embroidered with gold, this carré tells the story of India’s celebrated tiger-hunts of old, captured in a wealth of iconic imagery evoking the sumptuous lifestyles of the maharajahs at the height of their power. The extravagant hunting-parties mobilised a cast of thousands, and hundreds of elephants – an extraordinary, dense multitude invading the wild, captured in this highly original composition. Based on a rich wall-hanging, the design has the detail, finesse and complexity of a manuscript illumination, arranged in a series of borders echoing the endlessly repeated motifs of block-printed Indian textiles. In the centre, a clearing bustles with gazelles, birds and foxes, then, the surrounding friezes succeed each other, filled by horses and elephants. And everywhere, the tigers lurk…     
 

Inspiré d’une tenture indienne, pièce de soie brodée d’or, ce carré nous conte les fameuses chasses au tigre dont l’abondante iconographie relate les plus riches heures du temps des maharadjas. Ces expéditions d’un luxe extravagant nécessitaient le déploiement de milliers de personnes et de centaines d’éléphants. La nature était envahie par une foule insensée, que cette composition évoque à sa manière. La finesse du motif est telle que l’on pourrait croire qu’il s’agit d’une enluminure. Le dessin, foisonnant, qui prit cette tenture pour modèle, se compose d’une succession de bandes dont les scènes se répètent à l’infini comme sur les tissus indiens imprimés à la planche. Au centre, une clairière fourmille d’animaux, gazelles, oiseaux et renards, puis les frises se succèdent, peuplées d’éléphants et de chevaux… Et surtout de tigres.























Mexique

Design by Caty Latham

 

A tribute to Mexico’s pre-Colombian civilisations, this carré features a delicate background design based on a stone disc evoking one of the most celebrated images of Aztec art. The Sun Stone, also known as the Aztec stone, inspired the celebrated poem of the same name by Octavio Paz. The twenty-four ton block was carved in the fifteenth century under the reign of Axayacatl, and rediscovered in Mexico City three centuries later. The design shows a select group of finely-decorated objects with symbolic motifs, placed on top of the stone: pendants and a statuette decorated with a feather headdress, from western Mexico. Pre-Colombian artefacts are so called because they predate the discovery of central America by Christopher Colombus, and the European invasions that resulted. The rich culture of pre-Colombian civilization is witnessed in the wealth of ruins and objects that survive, displaying astonishing artistry, architectural skill, and mathematical and astronomical knowledge.

Hommage aux civilisations précolombiennes du Mexique, ce carré laisse deviner, comme en filigrane, un disque de pierre évoquant l’un des emblèmes les plus célèbres de l’art aztèque. La Pierre du soleil, appelée aussi calendrier aztèque, inspira le célèbre poème du même nom à Octavio Paz. Ce bloc de vingt-quatre tonnes, sculpté au XVème siècle sous le règne d’Axayacatl, fut découvert à Mexico près de trois siècles plus tard. Sur lui sont représentés quelques objets finement décorés de motifs symboliques, pendentifs et statuette surmontée d’une coiffe de plumes de l’ouest du pays. Cette culture est nommée précolombienne car elle précède la découverte de ce continent par Christophe Colomb et l’invasion européenne qui en résulta. Remarquable tant par son art et son architecture que par ses connaissances mathématiques ou astronomiques, celle-ci a fort heureusement laissé de nombreux témoignages de sa richesse.









Guépards

Design by Robert Dallet

This carré squares the perpetual, circling beauty of the cheetah’s racing stride, its paws clustered tight in a concentration of power, before the body stretches out, as if in flight, in an almost perfect straight line. Running ‘flat out,’ as the saying goes, though the clumsy phrase does no justice to the animal’s perfect elegance and finesse. The four corners capture other facets of this exceptional creature: tender, peaceful, family scenes, and the innocent grace of the cubs, soon to become mighty predators in turn. Three thousand years ago, the ancient Sumerians, and later the Egyptians, trained cheetahs as hunting companions. In the sixteenth century, the Great Moghul Akbar was said to have captured nine thousand of them over the course of his reign. Based on studies by Robert Dallet – one of our finest wildlife artists, noted for his drawings of Big Cats – this carré is a tribute to a magnificent, threatened species.  
 

En une ronde démultipliée, ce carré nous dévoile la beauté de la course du guépard. Les pattes qui se rejoignent au plus serré se redéploient en un mouvement puissant tandis que le corps s’allonge, comme en vol,  en une ligne presque parfaite. L’expression « courir ventre à terre » ne saurait être mieux illustrée, mais sa trivialité ne peut traduire l’élégance de cette foulée ni la majesté de cet animal. Il incarne la beauté, la finesse, la perfection. Aux quatre angles, quelques scènes tendres, paisibles, familiales soulignent la grâce innocente des petits, qui se révéleront de redoutables prédateurs. Cela leur valut d’être dressés pour la chasse, dès trois mille ans avant notre ère, par les Sumériens, puis les Égyptiens. Au XVIème siècle, le Grand Moghol Akbar, en aurait fait capturer pas moins de neuf mille au cours de son règne. Composé de quelques-unes des études de l’un des plus grands dessinateurs de félins, Robert Dallet, ce carré rend hommage à une espèce aujourd’hui menacée.





            Les Courses

Design by Yves Benoist Gironière

Dynamic diagonals! The sense of speed is palpable. One corner for the start, its opposite for the finish. That initial burst of energy, heart racing, as the animal surges forward, its rider connected only by the touchpoints of reins and stirrups… From the stalls to the finishing line, rider and mount embody lightness, power, intuition and technique – two minds connected by a shared instinct, intimately attuned to each other’s reactions. Our passion for horse racing dates back to Antiquity, evolving subtly down the intervening centuries. The modern form emerged in France and England, in the seventeenth century. Racecourses multiplied over the next hundred years, and today the sport is celebrated at prestige events like the Prix de l’Arc de Triomphe in Paris, and the Epsom Derby in Surrey, England.

La dynamique des diagonales ! La vitesse est presque palpable. Un angle pour le départ, un autre pour l’arrivée. Dès l’impulsion première, le cœur bat à tout rompre, l’animal s’élance, le cavalier ne paraît relié à lui que par les rênes et les étriers. Des stalles à la ligne d’arrivée, une même énergie anime l’homme et sa monture, une apparente légèreté faite de puissance, de connivence et de technique. Chacun connaît sans l’ombre d’un doute les réactions de l’autre, les deux intelligences se joignent en un même instinct.



L’engouement pour les courses hippiques, appréciées depuis l’Antiquité, connut au fil du temps quelques fluctuations. C’est au XVIIème siècle, en France et en Angleterre, que ces épreuves, telles qu’elles se déroulent de nos jours, se développent peu à peu. Les hippodromes se multiplient dès le siècle suivant, et l’on connaît aujourd’hui le prestige du Prix de l’Arc de Triomphe qui se court à Paris, ou du Derby d’Epsom dans le comté de Surrey, en Angleterre.











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